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dimanche 24 novembre 2024

Rencontre avec Lisa Scicchitano, une passionnée de brocante devenue « chineuse de souvenirs » professionnelle

« Chineuse de souvenirs », voilà comment Lisa Scicchitano aime qu’on l’appelle. Voilà aussi le nom qu’elle a donné la micro-entreprise qu’elle a créé il y a maintenant quatre ans en Corrèze. Nous sommes allés rencontrer cette brocanteuse chez elle.

La pièce à vivre de la maison de Lisa ressemble presque à une caverne d’Alibaba, le vintage en plus. Ici, se rencontrent dans un même espace des meubles en formica, une coiffeuse, des vieux ouvrages, un tourne-disque, des plaques publicitaires en métal … Le regard se perd dans les objets aux époques différentes qui se succèdent et s’harmonisent pourtant à la perfection. Au bout de la table en bois massif, la gardienne des lieux Lisa Scicchitano affiche un sourire timide, presque impressionnée devant son café. Cette sympathique Corrézienne de 32 ans s’est découvert une passion peu commune pour une jeune femme : brocanteuse.

« Il y a quelques années, j’étais à un tournant de ma vie où je me demandais ce que voulais faire comme métier. Je voulais trouver une profession qui m’épanouisse et dont je ne me pourrais pas me lasser », confie-t-elle. Ce qu’elle aime vraiment, c’est donc ça : chiner, brocanter, fouiller et bien sûr trouver ! « J’ai toujours eu un attrait pour les vieux objets, pour chiner dans les vide-greniers … », elle s’est donc lancée et a créé son entreprise « Chineuse de souvenirs ».

Lisa Scicchitano devant son buffet en formica, l’objet vintage par excellence ! © Jérémy Truant

Mais où déniche-t-elle ces souvenirs, justement ? « Je fais pas mal de vide maisons », répond Lisa qui travaille avec les notaires, les agences immobilières ou encore les particuliers du secteur. « On m’appelle et je propose un tarif pour vider entièrement la maison » Les objets retrouvent une nouvelle vie. Si Lisa est déjà tombée sur des « pépites » ? Bien sûr, mais le travail de recherche est fastidieux, et parfois même ingrat. « J’ai déjà vidé des maisons de personnes décédées qui étaient atteintes du syndrome de Diogène et là c’est une autre histoire », admet-elle.

« Ce qui me plait dans ce métier, c’est la fouille, la découverte. On ne sait jamais sur quoi on va tomber, il y a parfois de belles surprises. Il y a beaucoup d’objets d’époque que j’adore, des matières aussi qui étaient bien plus résistantes que ce que l’on peut trouver sur le marché aujourd’hui. » Jouets, vêtements, meubles, vaisselles … Une fois dégotés, Lisa nettoie les objets, les rénove parfois afin qu’ils trouvent de nouveaux propriétaires. « Ensuite, je vais dans les brocantes, sur les marchés ou les vide-greniers pour vendre mes trouvailles. »

Avec la chineuse, aucun objet ne reste orphelin. « Et ça aussi, c’est une partie du métier que j’apprécie : l’échange avec les autres brocanteurs, aves les clients. Je fais beaucoup de brocantes en Corrèze, en Creuse ou encore dans le Cantal et j’ai créé des liens avec les autres exposants, c’est toujours sympa d’échanger avec d’autres professionnels », raconte celle qui a aussi ouvert des pages sur Instagram, Vinted, et Leboncoin sur lesquelles elle propose ses objets qu’elle prend soin de mettre en scène.

Dénicher, dépoussiérer, rénover… Lisa présente ensuite ses trouvailles sur les réseaux sociaux © La Chineuse de souvenirs

« Ça marche bien aussi sur Internet », termine la jeune Corrézienne qui aimerait, à terme, « ouvrir un magasin ou même un café-brocante. Je me laisse encore un peu de temps mais ce serait mon rêve. » Un rêve dans un futur peut-être proche pour celle qui chine dans le passé.

Pratique :

La Chineuse de souvenirs est présente dans tous les recoins du web et des réseaux sociaux :

Jérémy Truant
Jérémy Truant
Correspondant Actus Limousin

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