Comme on le pressentait ces derniers jours, le gouvernement de Michel Barnier a été censuré à l’Assemblée Nationale par l’adoption massive de la motion de censure qui avait été déposée par le Nouveau Front Populaire, après que le premier ministre ait eu recours au « 49.3 » pour faire adopter le budget 2025 de la sécurité sociale.
Après la dissolution « surprise » prononcée par le président de la République, en réaction au vote-sanction des élections européennes de Juin, et la « parenthèse dorée » des JO de Paris 2024, la politique française était dans l’expectative depuis le mois de septembre. Le nouveau gouvernement formé par Michel Barnier, « vieux routier » de la politique (ancien conseiller général, député, sénateur, ministre, commissaire et vice-président européen), allait-il réussir à composer avec une assemblée sans majorité pour mettre au point un budget adapté à une situation économique des plus critiques ?
La réponse est désormais connue et c’est, comme on pouvait s’y attendre, un « non » massif qui l’a emporté avec l’approbation de la motion de censure contre le nouveau gouvernement après seulement trois mois d’exercice, le plus éphémère de l’histoire de la Vème République. Contraint d’engager sa responsabilité, en ayant recours au fameux « article 49 alinéa 3 » de la Constitution, afin d’adopter un budget 2025 du financement de la Sécurité Sociale rejetée par l’Assemblée faute de compromis, le gouvernement a fait l’objet d’une motion de censure qui a été approuvée par 331 députés, soit 43 de plus que la majorité absolue.
Pour ce qui est de nos représentants locaux à l’Assemblée Nationale, les députés limousins ont largement participé à la censure du gouvernement puisque :
- pour la Haute-Vienne : les « insoumis » Manon Meunier, Damien Maudet et le socialiste Stéphane Delautrette, ont voté « pour » la motion déposée par le « NFP »,
- pour la Corrèze : François Hollande a lui aussi voté « pour », et Frédérique Meunier (LR) a logiquement soutenu le gouvernement,
- pour la Creuse : le député creusois du Rassemblement National, Bartholomé Lenoir, a lui aussi voté « pour ».
Il faut désormais attendre les discussions entre Emmanuel Macron et les différents groupes politiques pour savoir qui pourra avoir la charge du pouvoir exécutif dans un avenir proche. Le président de la République s’exprimera ce soir sur les chaines de télévision.
