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Région Limousin
mercredi 5 février 2025

Quand le festival « Du bleu en hiver » fait rimer samedi gris avec cosy et jazzy…

Samedi gris pour le clôture de l’édition 2025 du festival « Du bleu en hiver » mais peu importe finalement puisqu’une sieste musicale, un exposition sur les grandes dames qui ont marqué l’histoire du jazz et un concert en forme d’invitation au voyage du très talentueux Gaël Rakotondrabe, il y’avait tout pour être heureuse à l’intérieur !

Une sieste musicale et une exposition dédiée aux grandes dames du jazz

Confortablement installée sur les douillets coussins colorés de la médiathèque, je me suis laissée bercer par les douces mélodies de ces femmes qui ont fait grandir le jazz chacune à leur manière. Un doux moment propice à la détente mais également à la découverte des figures féminines du jazz de l’époque.

Car saviez-vous qu’être musicienne au 20e siècle était loin d’être un long fleuve tranquille ? C’était d’ailleurs rare et plutôt mal vu puisque l’apprentissage du saxophone et des autres cuivres n’était pas « digne d’une jeune fille » ! C’est ce qu’a entendu la saxophoniste Peggy Gilbert lorsqu’elle a commencé à apprendre à en jouer. La tromboniste Melba Liston a été moquée pour avoir accompagné Billie Holliday en tournée (peu recommandable pour une femme de son époque). Le destin de Mary Lou Williams est à peine croyable puisque, dotée de l’oreille absolue, elle a commencé à apprendre à jouer d’un instrument à l’âge de trois ans et c’est à elle qu’on doit la naissance du bebop ! Dorothy Ashby n’a quant à elle pas hésité à bousculer les codes pour devenir la référence de la harpe jazz, et montrer à tous que son instrument de prédilection, souvent cantonné à la musique classique, pouvait lui aussi être redoutablement « jazzy ».

Sieste + musique = bonheur ! © Pauline Sutter

Toujours à la médiathèque, je poursuis avec l’exposition « Les femmes de jazz, une autre histoire du jazz » portée par l’association Fragments. Encore bercée par la musique de ces jazzwomen, je peux mettre un nom sur un visage en découvrant leurs magnifiques portraits en noir et blanc, comme si je retrouvais des amies de longue date. Les objets ainsi que les coupures de presse de l’époque nous redonnent l’ambiance de ces années-là, la vie de ces années jazzy et c’est avec un peu de leur joie de vivre que je repars de cette exposition.

Retour dans les années « swing & be bop » à la médiathèque de Brive © Pauline Sutter

L’invitation aux voyages de Gaël Rakotontrabe,

Pour clore cette journée musicale, je me rends au concert qui a lieu à l’Empreinte à 18h30. Un concert de Gaël Rakotontrabe, pianiste et compositeur originaire de La Réunion. Il est l’un des seuls pianistes français à avoir été lauréat du concours international de Montreux Jazz Festival ! L’ambiance calfeutrée du théâtre de Brive, le piano, les lumières diffuses, tout était propice au déploiement des notes de ce virtuose. Chaque morceau nous enveloppe et nous transporte dans un voyage, tantôt léger, tantôt grave pour nous emmener loin de l’ici et maintenant, au cœur de nos émotions. Comme si la musique accompagnait mon esprit vers des contrées insoupçonnées. Et quel voyage ! Quelle explosion de sensations !

La talentueux pianiste Gael Rakotondrabe © Pauline Sutter

Une magnifique journée de clôture pour ce festival dédié au jazz « Du bleu en hiver ». Merci ! Et vivement la prochaine édition 🙂

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