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mercredi 11 décembre 2024

Éclats d’Email annonce sa programmation 2023 et met Kaz Hawkins en tête d’affiche

Chaque année depuis 2006, le festival Éclats d’Émail concocte une programmation aux petits oignons et nous propose 25 concerts de jazz-soul-blues-funk & co pour égayer nos âmes en plein cœur de l’automne. Cette année encore, les organisateurs nous ont réservé de bien belles découvertes et c’est la truculente Kaz Hawkins qui est en tête d’affiche de cette édition 2023.

On vous l’a déjà expliqué : Limoges est bien l’une des villes les plus « jazzy » de France et ça fait déjà un bon moment que ça dure ! Des années 1930 à aujourd’hui, le jazz a toujours eu une place de choix dans la capitale limousine, grâce notamment à Jean-Marie Massé et son Hot Club de Limoges. Et depuis 2006, le festival Éclats d’Émail s’est imposé comme le point d’orgue des célébrations limougeaudes en l’honneur du jazz et de toutes ses déclinaisons, pour le plus grand plaisir des mélomanes des environs. Cette année, il se déroulera du 16 au 26 Novembre 2023 et les organisateurs viennent de dévoiler l’affiche et la programmation de l’édition 2023 .

Après Thomas de Pourquery, qui nous avait offert un magnifique voyage en « Supersonic » lors de l’édition précédente, c’est la diva soul-blues irlandaise et néo-limousine Kaz Hawkins qui est la tête d’affiche de cette édition 2023 et qui se produira à l’Opéra de Limoges pour ouvrir le festival, avec sûrement des morceaux de son nouvel album qui sortira le 26 Mai prochain.

L’affiche de l’édition 2023 d’Éclats d’Émail © Éclats d’Email

Côté programmation, on reste dans la veine de ce que nous propose le festival depuis des années avec un savant mélange de toute la palette du jazz jouée par des talents locaux comme des stars internationales. On ne va pas vous dévoiler toute la programmation, elle est en ligne sur le site du festival mais comme il reste encore plus de 6 mois à attendre et qu’on a déjà repéré quelques perles, on ne résiste pas au plaisir de vous proposer une petite mise en bouche.

Laurent Bardainne & Tigre d’Eau Douce

Acolyte de Thomas de Pourquery dans Supersonic, le saxophoniste Laurent Bardainne a déjà une belle brochette de projets et de collaboration à son actif. Son dernier projet en date se nomme « Tigre d’Eau Douce » et porte la griffe du label Heavenly Sweetness du bienheureux « Guts », mythique producteur français de funk/hip-hop.

Avec ses nappes de saxo’ langoureuses, entre musique de film et bande-son de roadtrip, Laurent Bardainne et ses compères de Tigre d’Eau Douce nous embarquent dans un hymne au soleil qui a tout d’un voyage méditatif dans des pays aux milles couleurs, senteurs, saveurs. Ça groove, c’est frais et coloré, un cocktail idéal pour vos vacances d’été !

Bertrand Belin

Pour cette 2ème mise en bouche, on n’a pas été chercher très loin puisqu’il a prêté sa voix au dernier morceau de « Hymne au soleil« , la petite pépite « Oiseau ». Bertrand Belin est un très chouette « auteur-compositeur-interprète » avec une belle plume, une voix aux accents de Bashung et un univers original et poétique. Depuis ses débuts en 2005, Bertrand Belin fait sa place dans le monde des lettres et dans l’oreille de ceux qui prennent le temps d’écouter chanter le poète. Alors certes, son registre musical n’est pas le jazz mais dans le fond, Bertrand Belin a plus du bluesmen que de la rockstar.

Amateurs de poésie et de voyages musicaux, ne manquez pas le passage de cet oiseau là !

Et on vous conseille bien sûr de jeter un oeil et de prêter une oreille à cette petite merveille de collaboration entre Bertrand Belin et Tigre d’Eau Douce.


Roberta Fonseca

Le monde des pianistes se divise en de nombreuses ethnies qui mâtinent leurs répertoires des sonorités traditionnelles de leur terroir d’origine. Originaire de Cuba, Robert Fonseca a fait ses gammes au sein du Buena Vista Social Club mais ne s’est pas contenté de cet héritage, il s’en est servi pour donner un nouveau souffle à la musique cubaine. De ses collaborations avec le DJ français Gilles Peterson à son duo avec la malienne Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca a exploré de nouveaux horizons et écrit de nouvelles pages de l’afro-cuban jazz.

Son projet « la Gran Diversion » est pourtant un retour aux sources et un véritable hommage à l’âge d’or de la musique cubaine des années 1930. Des percussions chaloupées, des cuivres qui virevoltent en escadrille, une contrebasse imperturbable, des refrains populaires et au milieu de tout ça, le piano qui arrive à se trouver une place de choix en venant se nicher dans les contretemps ou dans des solos à grande vitesse… C’est beau, ça donne envie de danser et de chanter au soleil !

Voilà pour la mise en bouche, on vous rassure le reste est tout aussi qualitatif avec même de sacrés morceaux de choix (Cecile McLorin, Steve Coleman, sans oublier Kaz Hawkins!). Bien joué Éclats d’Émail, maintenant on a presque presque envie que l’été passe vite !

Plus d’informations sur le site officiel du festival Éclats d’Émail.

Brice Milbergue
Brice Milbergue
Rédacteur en chef d'Actus Limousin

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