En ce 8 mars qui met l’accent sur les droits des femmes et les inégalités qui persistent entre les genres, le spectacle « Diva Syndicat », qui se produira le 19 mars au Théâtre du Cloître de Bellac, nous donne une belle occasion de vérifier que dans l’histoire de la musique non plus, l’égalité n’est toujours pas d’actualité. Et ça fait bien longtemps que ça dure…
En ce 8 mars, « Journée Internationale des droits des femmes » (et pas journée de la femme), les yeux sont braquées sur les inégalités qui continuent de toucher une moitié de l’humanité, celle sans qui de surcroit l’autre moitié ne serait pas là. Sous-payées, sous-représentées dans les « hautes fonctions » et dans de nombreux domaines, la femme n’est toujours pas l’égale de l’homme, et ce combat qui fait « la une » en ce jour est pour bien des femmes une lutte de tous les jours.
La musique ne fait pas exception à la règle
Si les artistes féminines sont nombreuses, la musique n’est évidemment pas un domaine qui fait exception à la règle puisque le dernier « baromètre » réalisée par le Centre National de la Musique en 2023 révèle l’ampleur de la disparité « homme/femme » sur les scènes, sur les ondes comme « dans les bacs », et ce, quelque soit le style musical (à l’exception toutefois des comédies musicales, principalement mixtes).
Étonnamment, plus le style musical est récent, moins les femmes sont représentées. Mais le temps ne fait rien à l’affaire puisque dans la musique classique le constat est similaire : si les œuvres font souvent la part belle à des solistes féminines, la composition et la direction sont des fonctions majoritairement masculines.
Et pourtant, les études les plus récentes sur la place des femmes dans la musique atteste de la présence de femmes compositrices et pratiquantes de musique depuis l’origine du « 6ème art » et sur tous les continents. Alors on ne peut que s’interroger sur qui sont ces femmes qui ont marqué l’histoire de la musique et où sont elles passées ?
« Diva Syndicat », 1000 ans de musique au féminin
Pour questionner sur l’invisibilité des femmes dans l’histoire de musique et surtout célébrer celles qui ont marqué la musique occidentale du Moyen Âge à nos jours que la compagnie de théâtre et de musique « Mise à feu » réunit Hildegarde de Bingen, Maddalena Casulana, Aretha Franklin, Madonna ou encore Aya Nakamura dans son « Diva Syndicat » pour retracer avec humour, et en chanson, « 1000 ans de musique au féminin ».
Sur scène, Noémie Lamour et Gentiane Pierre s’en donne à cœur joie et explore le temps à travers les répertoires : du médiéval au jazz, du baroque au rock, du romantique à la pop… Et elles n’hésitent pas à endosser le rôle de ces grandes dames qui ont marqué la musique pour un cours d’histoire en forme de « véritable ovni musical, théâtral et humoristique » qui soulève de vraies questions sans pour autant faire la leçon.
Ce « pt’it bijou » qui s’est produit à l’Opéra de Lyon, au Nancy Jazz Pulsation et sur les plus belles scènes de l’Est de la France est à découvrir le mardi 19 mars 2024 au Théâtre du Cloître de Bellac.
Tarifs : de 4€ à 10€, réservation sur le site du Théâtre du Cloître