Lancé en février dernier, le « plan de reconquête du commerce en milieu rural » vise à soutenir l’installation de commerces multi-services en ruralité. Les premiers lauréats du programme viennent d’être annoncé et parmi eux 4 projets en Limousin.
La désertification des campagnes est un lent phénomène de dégradation des conditions de vie en milieu rural avec la disparition progressive mais souvent définitive de tous les services de proximité. Si le vaste chantier de la désertification médicale ne semble près d’être résolu, l’État s’est lancé dans un « plan de reconquête du commerce en milieu rural » certes moins ambitieux mais qui devrait plus rapidement porter ses fruits.
Car l’accès à un commerce de proximité fait partie des problématiques rurales, la « petite épicerie » du village joue souvent bien plus qu’un simple rôle logistique et fait partie des clés de la revitalisation rurale. En 1980, seulement 25% des communes françaises ne disposaient d’aucun commerce mais la désertification s’est fortement accélérée et il n’y a aujourd’hui aucune enseigne commerçante dans plus de 21 000 (62%) villes et villages de France.
Pour endiguer ce phénomène et permettre la réouverture de commerces multi-services en milieu rural, le ministère des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a donc alloué une enveloppe de 12 millions d’euros et subventionne :
- l’acquisition de locaux et la remise en état à hauteur de 50% et jusqu’à 50 000€,
- l’aménagement des locaux et l’acquisition de matériel professionnel jusqu’à 25 000€;
- 50% de l’investissement pour les commerces non-sédentaires jusqu’à 20 000€.
Les premiers lauréats de subventions ont été annoncés, parmi eux, 4 projets en Limousin :
- un commerce multi-services à Margerides (19 – 260 habitants),
- un commerce multi-services à Davignac (19 – 230 habitants),
- un commerce multi-services à Beaumont (19 – 130 habitants),
- un commerce multi-services à Saint-Hilaire-Les-Places (87 – 872 habitants),
Dans les semaines à venir, les habitants de ces 4 villages vont donc retrouver le confort de disposer d’un relais multi-services de proximité et de ne pas avoir à faire 10 kilomètres ou plus pour une plaquette de beurre ou un paquet de farine malencontreusement oublié sur la liste de courses.
Plus d’information sur le site du ministère de l’Économie.