Du 14 novembre au 18 mai 2026, le musée de la Résistance de Limoges propose à ses visiteurs de découvrir l’histoire de Danièle Kahn qui a échappé au destin tragique de sa famille. Une exposition poignante qui illustre, à travers les yeux et les carnets de cette jeune adolescente cachée en Côte-d’Or, l’horreur de la guerre « à hauteur d’enfant ».
L’histoire de Danièle Kahn, c’est celle d’une jeune fille juive dont le destin et la vie ont basculé le 2 mars 1944. En rentrant de cours, elle découvre sa maison scellée et sa famille déportée par la police française après une dénonciation. Elle sera l’unique survivante de sa famille.

Cette histoire, c’est celle que le musée de la Résistance de Limoges nous amène à découvrir depuis le 14 novembre 2025 et jusqu’au 18 mai 2026. Intitulée « la guerre à hauteur d’enfant cachée », l’exposition nous fait découvrir l’histoire de Danièle Kahn, alors âgée de 12 ans à l’époque qui du jour au lendemain se retrouve cachée dans un petit village de Côte-d’Or, pour fuir les rafles et le destin funeste de 6 millions de civils exterminés par le régime Nazi.

Un regard d’enfant sur les événements
L’exposition nous amène d’abord à retracer la vie cette famille juive parisienne : les Kahn, des républicains laïques proche des milieux artistiques. André, le père, est sculpteur avant de se reconvertir en vendeur de pierre précieuse, tandis que Jane, la mère, est une écrivaine qui publie sous le pseudonyme de Djika. Elle tenait aussi un journal intime, comme le fera sa fille lors de sa cache. Les Kahn voit leur destin basculer pendant la collaboration du régime de Vichy avec les occupants allemands. Obligée de porter l’étoile jaune, la famille est arrêtée en mars 1944 par les policiers français, puis internée dans le camp de Drancy, avant d’être déportée à Auschwitz, par le convoi n°69, puis exterminée le 7 mars 1944.
Danièle, qui était en cours à ce moment-là échappe à la déportation. Aidée par des voisins, elle va se réfugier dans un petit village bourguignon proche de la commune de Montbard, le Petit Jailly. Là-bas, elle est accueillie par Germaine Lefebvre qui la cachera pendant la guerre.
L’exposition nous propose de découvrir à travers le cahier que la petite fille tiendra durant cette sombre période, d’abord destiné à sa famille, le regard d’une jeune enfant sur son nouveau quotidien sous le pseudonyme de Danièle Martin. Dedans, Danièle nous raconte son quotidien, se livre sur ses craintes, mais aussi ses moments de joies comme la libération. Une vision à hauteur d’enfants qui nous parle des enjeux politiques comme la résistance ou la collaboration auxquels est confrontée Danièle, mais aussi de son quotidien d’enfants : les amitiés, les jeux, l’absence de sa famille…


Témoignages, dessins, reconstitutions, les documents sont nombreux pour l’occasion !
Un prolongement du documentaire
Cette exposition est une nouvelle façon d’aborder cette histoire que celle faite par le film « Le cahier de Danièle Kahn », animé par Thomas Duranteau et réalisé par Didier Roten, qui n’est autre que le fils de Danièle Kahn. L’exposition propose tout de même de nombreuses planches d’animation utilisé pour le film.

« La guerre à hauteur d’enfant cachée » est aussi un moyen de rendre hommage aux Justes, ces personnes, qui, comme les Lefebvre, ont aidé au péril de leur vie de nombreux Juifs pendant l’occupation…
Infos pratiques
L’exposition est à retrouver au musée de la Résistance de Limoges :
- les lundis, mercredis, jeudis et vendredis de 09h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00
- les samedis et dimanches de 13h00 à 17h00.
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site resistance.limoges.fr
Le documentaire « Le Cahier de Danièle Kahn » a récemment été diffusé sur France TV dans la série « La France en vrai » mais n’est pour le moment plus disponible en replay…

