Arrivée à Guéret à l’été 2020, Virginie DARPHEUILLE a demandé a être démise de ses fonctions de préfète de la Creuse. C’est Anne FRACKOWIAK-JACOBS qui lui succède à la tête de la préfecture creusoise et elle a pris ses fonctions en début de semaine.
C’est une pratique qui semble intrinsèque à la fonction préfectorale : tous les 2-3 ans, les préfets « valsent » d’un territoire à un autre. Même si ils peuvent à priori rester en poste au même endroit pendant 9 ans, la durée maximale d’exercice continu à cette fonction, il est quasi systématique que ces hauts fonctionnaires n’occupent le même poste que pendant quelques années puis partent vers de nouveaux horizons sur décision du Président de la République et du Conseil des Ministres.
Pas de valse pourtant pour Virginie DARPHEUILLE, préfète de la Creuse depuis près de 3 ans, et qui ne prendra pas la tête d’une autre préfecture après son passage dans le centre de la France. Démise de ses fonctions à sa demande, elle a quitté son poste à la fin du mois de Mars après 3 années éprouvantes marquées par le Covid, la sécheresse, la crise énergétique, le loup… Visiblement émue par son expérience creusoise, elle a donc fait ses adieux aux élus locaux, aux autorités et au monde associatif, indiquant qu’elle allait prendre le temps de la réflexion avant de décider de la suite de sa carrière professionnelle.
Nommée en Conseil des Ministres le 15 Février 2023, c’est donc Anne FRACKOWIAK-JACOBS qui lui succède à la tête de la préfecture de la Creuse. Elle a pris ses fonctions lundi 3 Avril à l’issue des formalités protocolaires inhérentes là aussi à la profession. Après avoir occupé des postes de directrice de cabinet puis de sous-préfète en Normandie et dans les Alpes Maritimes, elle occupait, depuis un peu plus d’un an, le poste de « préfète déléguée pour l’égalité des chances » à la préfecture de l’Essonne.
A 59 ans, cette native du Pas-de-Calais, arrive donc en Creuse pour occuper son premier poste départemental, suite logique d’une longue carrière dans le corps préfectoral. Elle va devoir appréhender rapidement les enjeux d’un territoire bien différent de ceux sur lesquels elle a récemment travaillé. Rencontres avec les élus, le monde agricole et les services de l’Etat, discussion avec l’Inspection Académique autour de la carte scolaire, nouveau « plan particulier d’intervention »… l’agenda de la nouvelle préfète est déjà bien rempli mais elle a confié « avoir hâte de découvrir le terrain ».