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jeudi 25 avril 2024

Un nouvel atout très secret vient prendre une place de choix dans le porte-feuille du CA Brive Corrèze !

Les brivistes semblent avoir réalisé une préparation des plus sérieuses augurant un début de saison trépidant pour les amateurs de rugby corréziens. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le CAB vient d’officialiser l’arrivée d’un nouvel actionnaire de poids qui va investir 15 millions dans le club !

Si le rugby amateur est une guerre de clochers, le rugby professionnel est plutôt une guerre de porte-feuilles. C’est qu’il en faut des sous pour financer les infrastructures, le staff et bien sûr les joueurs talentueux qui porteront haut les couleurs d’une ville devant plusieurs millions de télé-spectateurs chaque week-end ! Le Top 14 aurait même une fâcheuse tendance à être devenu le loisir préféré de richissimes présidents qui s’affrontent par clubs interposés sous des bannières au logo de l’entreprise qui les a conduit au sommet de la pyramide. Altrad (Montpellier), Lorenzetti (Racing 92) ou encore le richissime allemand Hans-Peter Wild (Stade Français) ont perdu des milions pour essayer gagner un Brennus ou un Champions Cup.

Mais il ne faut pas se leurrer, quelque soit son niveau, le fonctionnement d’un club sportif est un véritable gouffre : équipement, transport, formation etc… Si dans les clubs amateurs, les bénévoles organisent à longueur d’année des lotos et autre concours de pétanque, c’est bien pour renflouer des caisses qui se vident bien plus vite qu’elles ne se remplissent. Alors pour les clubs professionnels, l’équation est encore plus complexe, le budget se chiffre en dizaines de millions d’euros et ils sont bien évidemment gérés comme de véritables entreprises avec des investisseurs très actifs et des objectifs ambitieux.

Investisseur discret, Ian Osborne devient le nouvel atout très secret du CA Brive

Ian Osborne a donc été officialisé, ce lundi 29 Août, comme étant le nouvel actionnaire principal du CA Brive Corrèze, au côté de Vivendi. C’est d’ailleurs le président du géant français du multimédia qui a conseillé à l’investisseur anglais de s’intéresser au club de rugby corrézien alors que celui-ci ne trouvait pas son bonheur dans les clubs de rugby anglais.

Ian Osborne est un investisseur anglais de 38 ans qui a fait fortune, avec son fond d’investissement Hedosophia, spécialisé dans le secteur de la « fintech ». Quésaco ? Financial + Technonologies = Fintech ! La « fintech » regroupe donc les entreprises du secteur bancaire qui proposent des solutions technologiques innovantes. En France, c’est par exemple Lydia (paiement mobile) ou Qonto (banque en ligne). Et bien Ian Osborne est un important actionnaire de ces 2 entreprises, et d’un bon nombre d’autres « licornes potentielles » à travers le monde.

Discret à l’extrême, Ian Osborne n’a jamais accordé d’interview et même le Financial Times ne sait pas grand chose sur lui. Il en est de même pour sa société Hedosophia sur laquelle nos confrères du Journal du Net ont réalisé une minutieuse enquête. Toujours est-il que le « boss » comme la société sont unanimement reconnus pour leur sérieux et leur professionnalisme.

C’est d’ailleurs seulement après un audit très poussé que Ian Osborne a pris la décision de s’associer au destin du CA Brive et surtout de Brive Rugby SAS, l’entreprise qui gère le club. Le CA Brive est un club sain financièrement et structurellement, il est l’icône sportive du territoire et Ian Osborne est donc convaincu qu’il peut investir sans crainte pour permettre au club d’accélérer son développement.

15 milions d’euros sur 5 ans pour améliorer les infrastructures et la formation

Avec un budget annuel d’un peu plus de 17.6 M d’euros, le CA Brive est à la 12ème place sur 14 au classement financier de Top 14. C’est Paris qui domine avec plus de 39 M d’€ suivi du Stade Toulousain et du LOU. Être le plus riche ne donne pas nécessairement la victoire et heureusement mais être parmi les plus pauvres complique toujours un peu les choses.

Ian Osborne va donc investir 15 millions supplémentaires dans le club dans les 5 années à venir. Si une partie servira peut-être à essayer d’enrôler des joueurs de renom, c’est plutôt sur les infrastructures et sur le centre de formation qu’à prévu de se concentrer le nouvel investisseur anglais.

Les centres de formations de rugby se « tirent la bourre » et les équipes espoirs des différents clubs cherchent à révéler les « pépites » qui viendront relayer demain les Dupond, Penaud et autre Jalibert. Une bonne nouvelle pour le CA Brive donc, pour assurer la continuité et redonner un nouvel élan à une équipe qui tient bon depuis son retour dans l’élite il y’a 4 ans mais qui semblait malheureusement limitée, faute de moyens suffisants, à jouer uniquement le milieu du tableau.

Quand a rêver de revoir Brive à son niveau légendaire de la fin des années 90, il va quand même falloir quelques miracles autres que financiers. Ian Osborne a-t’il d’autres atouts dans sa manche ?

Sources : Rugbyrama, Journal du Net

Brice Milbergue
Brice Milbergue
Rédacteur en chef d'Actus Limousin

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