La 14ème édition de « l’Aquaterra » – le célèbre trail, swimrun et randonnée à Bort-les-Orgues – a battu tous les records de participation : 1 959 participants. Cette année, on a encore rechaussé les baskets pour courir le 27 kilomètres mais cette fois, on ne vous (re)racontera pas cette expérience épique vue de l’intérieur. On a plutôt envie de vous parler des vrais héros de l’événement : 330 bénévoles sans qui rien ne serait possible !
Nous sommes le 12 juillet au (très) petit matin), les vedettes panoramiques qui transportent les coureurs jusqu’au départ se remplissent en un rien de temps et, dans quelques minutes, les 1 145 coureurs vont prendre le départ des différents circuits proposés : 83, 48 27, 15 et 8 kilomètres. Un peu plus loin, 418 nageurs-coureurs vont s’affronter sur les swimrun L, M et S. Sans oublier les randonneurs qui partiront sur les circuits de 27, 15 et 8 kilomètres.
Pour permettre à tout ce monde de profiter d’un tel événement, il faut forcément une sacrée équipe de bénévoles derrière. « Ils sont 330 », souligne Corinne Sabatier, l’organisatrice de l’Aquaterra. Nous sommes partis à leur rencontre, tout en courant sous un soleil de plomb. Au départ du 27 kilomètres à La Bessette, en attendant le top, il y a déjà une belle ambiance en ce samedi matin. Un barnum a été monté et quelques bénévoles proposent des cafés et autres boissons. Mais pas le temps de se refroidir, le départ est donné.
Les premiers kilomètres (en côte) se font à travers une photo et très vite, on comprend que les orage super cellulaire du 25 juin dernier a laissé des traces. Partout sur le parcours, des arbres en travers ont été tronçonnés, d’autres ont été poussés. Certains ont été sécurisés pour être enjambés. Le travail d’entretien en amont est énorme. Durant quinze jours, Joël, Thomas, Julien, Christophe, Odile, Fred, Cyril, Julien, Michel … ont travaillé d’arrache-pied pour sécuriser les quelque 80 kilomètres de parcours. « Les héros d’Aquaterra sont là ! », commente Corinne Sabatier.
Un phénomène qui rappelle celui de l’an passé où une mini-tempête avait balayé une partie du parcours à deux jours de l’événement. Là-encore, les bénévoles s’étaient retroussés les manches pour que l’Aquaterra ait lieu. Bref, le parcours est propre grâce à eux et très bien balisés, grâce à ces petites mains également. Les kilomètres s’enchaînent, les paysages sont toujours à couper le souffle. Rien n’a changé depuis l’an dernier.
Kilomètre 10 : premier ravitaillement. Nous sommes dans un camping et on dénombre, rien qu’ici, une vingtaine d’hommes et de femmes aux tee-shirts noirs et blancs qui servent des verres d’eau, des morceaux de fruits… Et il y a aussi ceux qui vérifient les dossards aussi, ceux qui montrent le chemin etc… Dix kilomètres plus loin, le deuxième ravitaillement au cœur du Château de Val est l’occasion de faire une pause pour discuter avec l’équipe en place. Ici, on a à faire à des « historiques » : Aline, Barbara et Jean-Pierre occupent ce poste chaque année, dans la cour d’honneur du château. « On est là depuis ce matin tôt et jusqu’à ce soir tard car on est à un poste stratégique, toutes les courses passent ici, donc on fait les douze heures », sourit Jean-Pierre.
La veille, ce sont aussi eux qui ont coupé des dizaines de kilos de Saint-Nectaire, de Cantal et autres pastèques, « et on a été acheté les produits à Bort dans les commerces locaux ». À côté d’eux, ce sont d’autres types de bénévoles que l’on croise. Vêtus en marron et rouge, ils sont ceux qui nous apportent de l’aide si besoin. 38 bénévoles de la Croix Rouge venus d’un peu partout, de Clermont-Ferrand, de Corrèze, du Cantal et même de Dordogne, pour encadrer l’événement. « On a un peu de boulot cette année, surtout à l’arrivée, la chaleur n’aide pas », confie l’un d’entre eux.
À l’arrivée, 8 kilomètres plus loin, les bénévoles fourmillent. Ils sont partout : derrière les buvettes, derrière les barbecues, sur la ligne d’arrivée… Parmi eux, c’est Maéline qui remet les médailles en bois à tous les participants qui passent sous l’arche. Elle a quasiment l’âge de l’Aquaterra et elle est au rendez-vous avec sa mère Delphine, chaque année. Sourires aux lèvres, sans avoir pourtant dormi beaucoup, Maéline et sa mère entreprennent leur mission avec le plus grand sérieux. Parce que c’est ça, l’Aquaterra : une grande famille de bénévoles qui se retroussent les manches pour proposer le meilleur aux coureurs, année après année.
Pas de médaille pour les 330 bénévoles mais la satisfaction d’avoir permis aux autres de s’en donner à cœur joie et de rentrer à la maison avec le sentiment d’avoir fait un petit exploit… Les « vrais héros » du jour ne sont pas toujours ceux auxquels on pense en premier !
