Alain Rousset a reçu un soutien inattendu du Premier Ministre pour la création d’une cinquième école vétérinaire publique à Limoges. 6 mois après le rapport de la mission d’étude qui le jugé peu pertinent, le « vieux rêve de Turgot » n’a peut-être pas dit son dernier mot…
Annoncé au Salon de l’Agriculture 2020 par Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, le projet de création d’une cinquième école vétérinaire publique à Limoges avait sérieusement été mis à mal en décembre dernier suite à la publication, avec plus d’un an de retard, du rapport de la mission d’étude mandatée par le Ministère de l’agriculture. Si le fort soutien de la Région au projet avait été loué, les rapporteurs avaient toutefois jugé que les besoins futurs devraient être couverts avec les cycles de formation existants et, malgré tout, estimé peu pertinente une implantation à Limoges, en raison de l’enclavement de la capitale limousine… Le rapport concluait que « la création d’école vétérinaire en France n’est pas liée à un besoin accru de diplômés mais se base sur une question de choix politique de renforcer la souveraineté de la France dans la formation des vétérinaires. »
Alain Rousset avait alors jugé ce rapport comme étant « plein de contradictions » et indiqué qu’il allait continuer à défendre ce projet, quitte à en revoir le contenu. Dans un Ministère de l’agriculture alors vacant, ce projet de nouvelle école vétérinaire limougeaude était reparti sous la pile des dossiers et « promis » à un avenir on ne peut plus incertain…
Un soutien inattendu du 1er Ministre, un projet relancé
En ouverture de la séance plénière du Conseil Régional du 16 juin, Alain Rousset a toutefois annoncé une « bonne nouvelle » après avoir reçu un courrier du Premier Ministre François Bayrou lui exprimant son « accord encourageant » sur le projet, avant d’ajouter cependant qu’il n’aurait « la banane que le jour de l’inauguration« .
Dans les faits, il ne s’agirait dans un premier temps que d’une reprise des travaux entre les équipes des ministères concernés et celles de la Région afin de préciser et de chiffrer le projet. Et c’est ce dernier point qui sera le plus critique car si les porteurs du projet vont pouvoir s’appuyer sur le rapport d’étude pour peaufiner leur dossier, c’est bien sur le point des finances qui risque de se jouer l’avenir du projet dans un contexte budgétaire des plus tendus. Affaire à suivre…
