La « crise Covid » et les périodes de confinement ont provoqué un électrochoc chez une partie des urbains qui a « sauté le pas » pour venir s’installer en milieu rural. Si cet exode du milieu urbain vers le milieu rural est encore modeste, il n’en reste pas moins significatif. L’IPAMAC a cherché a en savoir plus sur ces nouveaux habitants.
Après avoir constaté des arrivées significatives de nouveaux arrivants sur leurs territoires depuis la « crise Covid », les Parcs Naturels Régionaux du Massif Central, regroupés au sein de l’association IPAMAC, ont mené une grande étude entre mai 2022 et février 2023 pour en savoir un peu plus sur le profil de leurs nouveaux habitants et sur leurs motivations.
Migrations de proximité vers un cadre de vie préservé
Dans la grande majorité des cas, il s’agit de « migrations de proximité » d’habitants de zones urbaines ou péri-urbaines qui ont choisi de se déplacer vers les zones plus rurales du PNR voisin de leur territoire, même si l’on recense quand même quelques grandes migrations. Les nouveaux arrivants avaient souvent des liens antérieurs avec les milieux de moyenne montagne (attache familiale, lieux de vacances…) même si près de 50% reconnaissent qu’ils ne connaissaient pas bien leurs nouveaux « chez eux » avant de s’y installer.
La principale motivation de ces nouveaux habitants a bien sûr été la recherche d’un autre cadre de vie (la beauté du cadre de vie pour 70% et la proximité de la nature pour 51%), voire d’une « autre vie », et pour la moitié d’entre eux l’envie de s’affranchir des nuisances urbaines. Le « passage à l’acte » a été provoqué par un événement familial ou par l’obtention d’un emploi dans le secteur.
Enfin, le coût du logement et la proximité avec le lieu de travail ont aussi joué un rôle non négligeable dans leur prise de décision. A noter que le développement du télétravail a facilité la concrétisation de ces projets de « migration » puisque 40 % des sondés le pratiquent au moins partiellement.
Qui sont ces « néos » ? Les 5 profils types principaux
Pour caractériser ces nouveaux habitants, l’étude a permis de dégager 5 « profils types » :
- des « quinquas » en reconversion professionnelle à la recherche d’un cadre de vie apaisé,
- des retraités libérés des contraintes de la vie active et qui « fuient les nuisances » de la ville,
- des familles avec de jeunes enfants à la recherche de nouvelles opportunités d’emploi et de logement,
- des passionnés de paysages et de loisirs de pleine nature prêts à assumer un mode de vie alternatif et très sensibles à l’environnement,
- des ménages contraints, avec peu de ressources, cherchant des « zones-refuges ».
80% des arrivants estiment avoir été bien accueillis par les « locaux » et 50% des porteurs de projets économiques ont pu bénéficié d’aides à leur installation. Enfin, 2/3 de ces « néos » pensent rester dans le territoire dans les 5 années à venir.
Des résultats plus détaillés de l’étude sont disponibles dans une synthèse mise en ligne sur le site de l’IPAMAC.