Bonne nouvelle, alors que les fortes chaleurs annoncent l’arrivée imminente de l’été : la qualité de l’eau des sites de baignade limousins est excellente ! C’est ce qu’indique le dernier rapport de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine. Un petit bémol cependant puisqu’un bon 1/3 des sites sont sensibles aux niveaux de cyanobactéries…
Alors qu’une première vague de fortes chaleurs touche l’ensemble de l’Hexagone en cette fin de semaine, nombreux sont les limousins qui devraient céder à la tentation d’aller « piquer une petite tête » dans l’eau encore fraiche des lacs et des étangs proches de chez eux. Et si le « pavillon bleu » ne flottera cette année que sur 7 sites de baignades de Corrèze et de Haute-Vienne cette année, on recense plus de 70 sites sur lesquels la qualité de l’eau est contrôlée par l’Agence Régionale de Santé qui vient de publier son rapport 2025 sur la qualité des eaux de baignade en Nouvelle-Aquitaine. Et bonne nouvelle : la qualité de l’eau des sites de baignade en Limousin est généralement excellente !
Les sites de baignades en Corrèze
Avec un plan d’eau tous les 10 kilomètres (ou presque !), la Corrèze est un paradis pour la baignade estivale ! Même au cœur de l’été, vous trouverez toujours à vous garer à quelques encablures de la plage et un coin à l’ombre pour échapper à la morsure du soleil pendant les heures chaudes. Avec ses 5 pavillons bleus, la Haute-Corrèze s’affiche comme la destination « baignade » du département et vous pourrez même faire votre choix parmi une vingtaine de « spots » où l’eau est jugée excellente. Sur la trentaine de sites contrôlés, seuls quatre n’obtiennent pas la note maximum mais la baignade y est toutefois autorisée.
♥ Nos coups de coeur en Corrèze ♥ : Lac de la Triouzoune à Neuvic d’Ussel, Lac de Viam à Toy-Viam, Lac de Séchemailles à Ambrugeat
Les sites de baignades en Haute-Vienne
Avec une vingtaine de sites contrôlés, la Haute-Vienne offre une belle variété de « spots » de baignade. Outre les deux incontournables que sont Saint-Pardoux et Vassivière, on trouve de très belles plages entourées de forêt dans la partie sud du département. A l’exception du lac d’Arfeuille et du plan d’eau de Châteauneuf-la-Forêt, la qualité de l’eau est jugée excellente sur l’ensemble des sites.
Interdite depuis 16 ans en raison d’un niveau régulièrement excessif de cyanobactéries, la baignade sera de nouveau autorisée à l’étang de Jonas à Ambazac, pour la première fois depuis 2009 après des analyses satisfaisantes.
♥ Nos coups de coeur en Haute-Vienne ♥ : Lac Plaisance à Saint-Hilaire-les-Places, Lac de Sainte-Hélène à Bujaleuf, plage de Chabannes au Lac de Saint-Pardoux
Les sites de baignades en Creuse
La Creuse est moins bien lotie que ses proches voisins avec seulement une petite dizaine de sites de baignade même si une bonne moitié du Lac de Vassivière est sur le département. 3 des 10 sites creusois sont classés 2 étoiles (« eau de bonne qualité ») quand les autres atteignent le maximum avec une eau jugée excellente.
La cyanobactérie : l’ennemi juré des plans d’eaux limousins
Il ne faut cependant pas oublier que, lors des épisodes de fortes chaleurs ou à la fin de l’été, nos lacs paisibles sont souvent sujet à des niveaux de cyanobactéries (voir notre encadré ci-après) problématiques même si les actions menées par les collectivités ces dernières années commencent à porter leur fruit… Par mesure de précautions, nous vous conseillons d’aller vérifier les derniers résultats auprès des maitres-nageurs-sauveteurs présents sur site ou sur le site baignades.sante.gouv.fr.
Les cyanotoxines sont des molécules synthétisées par certaines cyanobactéries pendant leur croissance. En quantité trop importante, elles rendent l’eau très toxique pour l’homme dans toutes ses utilisations : boisson, baignade, contact cutané, arrosage des légumes, consommation de poisson etc… L’intoxication aux cyanotoxines n’est généralement pas mortelle mais peut provoquer de sérieux maux : troubles gastro-intestinaux, irruptions cutanées, fébrilité, mais aussi des troubles hépatiques ou neurologiques.
Le contrôle des eaux de baignades a été instauré en France en 1975 et la surveillance des cyanobactéries est systématique depuis les années 2000. Pour évaluer précisément le risque encouru pour chaque site de baignade on recherche, depuis 2021, la concentration des cyanobactéries toxinogènes, celles susceptibles de libérer des toxines. La limite est fixée à 1mm³/L, en-dessous le public est informé, au-dessus la baignade est purement et simplement interdite.
