Suite du feuilleton « CSP Limoges » dont l’équipe dirigeante avait rendez-vous mardi avec le conseil supérieur de gestion de la DNCCG. Si le président du club limougeaud a prédit du soleil, le président du « gendarme financier du basket français » n’a quant à lui pas encore exclut la tempête tant redoutée…
Après une ambiance estivale ce samedi « sous les sunlights » de Beaublanc, où le feu follet Tyree Appleby a mis le feu au parquet et fait pleuvoir un déluge de 3 points sur l’équipe de Chalon, tous les regards étaient tournés hier vers le ciel de Paris, pour vérifier si les nuages noirs se dissipaient au-dessus de la direction du CSP Limoges qui avait rendez-vous avec la Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion, pour parler non pas de la météo mais bien des comptes et des finances du club limougeaud pour la saison en cours.
Alors quand le président du directoire du CSP Limoges, Didier Jamot, est venu nous prédire, dès sa sortie, du soleil dans l’avenir du club, on s’apprêtait presque à « tomber la chemise ». Sereins quant à la solidité de leur dossier – même s’ils préfèrent garder secrète, jusqu’en juin, l’identité de ce mystérieux bienfaiteur qui va renflouer les caisses du club et éponger la dette de la saison en cours (environ 1 M€) – la « dream team » administrative limougeaude avait le moral après le grand oral.
« En avril, ne te découvre pas d’un fil… » dit l’adage, et il aura donc fallu moins de 24 heures pour que les prévisions optimistes de Didier Jamot ne soient modérées par celles de Patrick Hianassy, le président de la DNCCG, qui a répondu ce matin à la presse. Et pour lui, l’avenir du CSP semble encore bien incertain car l’information qui lui a été présentée est incomplète, notamment… parce que les noms de ces fameux investisseurs potentiels ne lui ont pas été communiqués ! Le document de souscription de fonds présenté dans le dossier du CSP est loin d’être suffisant pour étouffer la vigilance du « gendarme financier » que la situation du club préoccupe depuis plusieurs saisons.
«Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que vois» a t’il précisé et sans preuve concrète que les fonds promis sont bien sur le compte du club le 15 mai 2024, il n’a pas caché que le CSP risque purement et simplement un refus d’engagement en « Betclic Elite » pour la saison prochaine avant de conclure, sentencieux, que « sans l’apport d’un ou plusieurs investisseurs d’ici la fin de saison, ce club court un grand danger financièrement. »
L’avenir du CSP Limoges c’est donc un peu comme le climat de ce début de printemps : trois rayons de soleil, une averse de grêle, un peu de ciel bleu, des nuages et quelques orages. Il reste maintenant un mois et demi au directoire du CSP pour respecter l’ultimatum fixé par Patrick Hianasy et la DNCCG, et compléter la seconde moitié de l’adage « … en mai, fait ce qu’il te plait ! »